4.10.06

Chronique du mercredi: Rick James

J'en suis sur, le thème de cette chronique va en ravir plus d'un (n'est ce pas Nerik ^^).Donc au programme aujourd'hui Rick James un sacré gros poisson dans l'océan de funk qui m'entoure.

Tout juste dix ans apres Sly & The Family Stone, qui ont réussi un mariage parfait entre rythmes funk et culture rock, Rick James pousse cette logique en inventant le "punk-funk". Si l'humour caractérise les productions de Bootsy Collins ou de Georges Clinton est absent de celle de James, la richesse de son imaginaire donne à sa musique immédiatement identifiable, faisant de lui l'un des derniers grands créateurs du funk avec Prince et Roger Trouman.

Né à Buffalo dans l'Etat de New York le 1 fevrier 1948, il n'a pas dix ans quand il vole sa première voiture, par la suite il n'échappe à la prison qu'en s'engageant à 15 dans la Navy, après avoir menti sur son age. Comme la discipline militaire lui convient mal, il finit par déserter et s'exile au Canada au millieu des années 60. Il forme à Toronto un premier groupe folk rock, les Mynah Birds, avec Neil Young, Bruce Palmer et Goldy McJohn, musiciens qui se rendront célebres par la suite au sein de Buffalo Springfield. Il emmene les Mynah Birds à Detroit pour y enregistrer un album qui ne verra jamais le jour, l'armée étant revenue pour demander des comptes à Rick James suite à sa dersertion.
"Débuts chez Motown"
En 1968 James est de retour chez Motown ou il écrit des chansons pour Bobby Taylor & The Vancouvers, les Spinners et les Marvelettes. Il dirige un ensemble funk en Angleterre mais c'est à nouveau chez Motown qu'il trouve véritablement le moyen de s'exprimer à partir de 1977, à la fois comme artiste et producteur.
Le succés immédiat de "You And I" sur Gordy au printemps 78, en pleine ère disco, ouvre de nouvelles perspéctives à Motown. Dans la foulée de l'album "Come get It" d'ou émerge Mary Jane (un hymne aux bienfaits de la marijuana), les receuils "Bustin' Out Of L Seven" et "Fire It Up" en 79 confirment la tendance avec de nouveaux titres provocateurs; Bustin' Out, Love Gun, etc...
Rick James s'évertue à donner une identité sulfureuse à son personnage, sorte de conscience asociale qui ne mache pas ses mots en chantant les plaisirs du sexe et les vertus de la drogue.

"Street Songs"
La consécration des efforts de Rick survient en 1981. Un an après la sortie discrète de "Garden Of Love", "Street Songs" est l'album de l'année dans les ghettos afro-américain ou il reste en tete pendant un record de vingt semaines!!
Sa façon de décrire le quotidien de l'Amérique noire du début de l'ére Reagan avec des textes sans détours, qui inspireront plus d'un rappeur par la suite, boulverse le regard de toute une nation sur sa principale minaurité. Album hors du commun qui dépasse rapidement le million d'éxemplaires poussés par des titres comme: Superfreak, Ghetto Life, Give It To Me Baby, etc...
La tournée qui suit est à la (dé)mesure de ce disque paradoxal; tout en faisant sur scène l'apologie de la prostitution et le procès de la police en fumant ostensiblement un joint géant!!

"Motown: suite et fin"
Il passe le plus clair de son temps en studio pour diriger les Temptations, les Mary Janes Girls ou encore Eddie Murphy (Party All The Time en 1985!!), tout en enregistrant des duos avec Chaka Khan et Smokey Robinson. Deux receuils suivront "Throwin' Down" et "Cold Blooded" qui donneront de lui une image apaisée. La tension qui a toujours gouverné sa créativité revient en force des 1987 lorsqu'un désaccord grandissant sur l'avenir des Mary Jane Girls le pousse à quitter Motown peu après la sortie de The Flag.

"Warner"
Warner lui propose un contrat et engrange rapidement les bénéfices de ce recrutement grace au succés de Loosey's Rap un duo avec la rappeuse Roxanne Shante qui donne à Rick James le quatrième est le dernier numéro un Noir de sa carrière au mois d'aout 88.

Rattrapé par son rythme de vie décadent, il est arrété en 1991 pour avoir abusé de plusieurs femmes sous l'emprise du crack. Rongé par la cocaine, il échappe à la prison en passant plusieurs mois dans un centre de désintoxication mais sa carriere est derriere lui.
Deux ans plus tard, alors qu'il tente de percer au cinéma au coté d'Eddie Murphy, une crise cardiaque le handicape lourdement en le privant de l'usage de ses jambes.
Le 6 aout 2004 il décede dans son sommeil. Il laisse trois enfants et deux petits enfants, il était alors agé de 56 ans.

Avis de l'auteur
Comme je vous le dis plus tot, c'est un créateur et sa musique est reconnaissable entre mille!! Sa voix si particulière, ses instrus psychédeliques, et sa fougue ne vous rendront pas indifférent. Véritable auteur-compositeur-interprete il mena avec les Mary Janes Girls un vrai bon groupe de disco funk, groupe de quatre filles à la sauce Rick James!!
Il a mené une vie de débauche, il avait la réputation de prendre des groupies dans la foule de ces concerts et de faire des orgies avec ces dernières. La drogue aussi, le rongea mais sur la fin de sa vie il s'était assagi. Marié avec la danseuse Tania Hijasi en 1997 apres une relation de 11 ans.
L'album Street Songs de 1981 est un bijou il fait parti des albums des légendes du funk, réedité en double album, avec le Live In Long Beach de la meme année. Avec une pochette qui en choquera plus d'un, en effet on aperçoit Rick tout de cuir vétu avec des cuissardes rouges en cuir accoudé à un reverbère.
Il réunit les principaux hits de Rick James, sa musique et sa créativité sont à leurs maximums, il ya une véritable communion avec le public qui reprend ses tubes les uns apres les autres.
Encore un que l'on ne verra pas sur scène....



Give It To Me Baby


Superfreak


Ghetto Life


King Of Punk Funk!!

1 Comments:

Blogger Eric said...

Merci neekau pour cette rubrique qui m'a particulierement plu.
En tant que grand fan de sa zik, je savais qu'il etait brank, mais pas à ce point.

Je suis d'accord pour dire que Street songs est un bijou, et la jaquette...

5/10/06  

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