13.1.07

See U James...

Comme vous le savez tous, James Brown est décédé dans la nuit du 24 au 25 decembre 2006, je fus fortement touché par cette nouvelle (ca fait pas de moi une fiote, na!), et je remercie tous ceux qui m'ont adressé des messages de circonstances.
En effet cet artiste de légende aura réussi à me libérer à une période ou il le fallait, c'est bète vous allez me dire, mais je reste persuadé que notre rythme de vie ou notre facon de voir les choses sont calqués sur des modèles, et pour moi James Brown faisait partie des ces modèles. Cette peine est réelle mais c'est la vie.

Un regret tout de meme, il part le "jour de Noel", et donc je regrette les cinq misérables minutes accordés à 60 ans de carrière en fin de journal télévisé. Noel est symbole de fete et commencer son journal en annoncant un déces n'est pas très approprié, je le conscois, surtout si l'on ne consacre qu'un jour par an à ne pas parler de morts ou de guerre en première partie.
James avait apporté un gout plutot "funky" à ma vie, nul besoin de citer d'exemples.
Je ne vais pas vous redonner des infos que vous pouvez trouver sur inpernet avec tous ces numéros uns, ses millions d'albums vendus, ce n'est pas le but, parlons plus de sa musique plutot que de ses records.

James, comme beaucoup d'artistes de génies (Ray Charles, Otis Redding, etc...) est né en Georgie, d'ailleurs dans la meme ville que Big'O, Macon, ville du sud des USA . Ville ségrégassioniste, James est d'abord cireur de chaussures, puis devient petit délinquant, à 16 ans en prison, ou il apprend la boxe et la musique, il rencontre ainsi Bobby Byrd son plus fidèle accolyte. Quand James sort de prison à 21 ans, il entre dans le groupe de Bobby Byrd, "The Famous Flames", puis en acquiert rapidemment le statut de meneur. Il s'essaye à l'écriture et ainsi écrit le titre "Please, Please, Please" en 1956, titre refusé par nombre de maisons de disques tant James repete ce mot dans la chanson originale, plus de 100 fois. Finnalement le groupe se trouve une maison de disque "Federal" et le titre atteint en deux mois la cinquième place du classsement dépassant meme le million d'exemplaires vendus. Sa musique influencée de Gospel, de Jazz, en est un mix parfait de rythm'n blues (le vrai Rn'b pas ceux des M.podcouilles la, ou de Timberloose). Le succés est au rendez vous et nombre de ces titres se classent dans les plus hautes sphères des classements de l'époque.


Arriva la période "live", James fait partis de ces artistes qui concoivent leurs apparitions comme un laboratoire dans lequel il puise une énergie et une créativité qui alimenttent leur production.
De ces apparitions "live" je ne retiens que 3 albums, qui sont les "Live At Apollo Theatre" vol 1, 2, 3 dantant de 1962, 68, 71. Son producteur ne croyant tellement pas à un succés de ces enregistrements live parce qu'il trouvait que le show était différent chaque soir, James du financer lui meme le premier enregistrement.
Pour l'anecdote, le soir d'une représentation, ses musiciens lui parlèrent des misérables salaires qu"ils touchaient, à la suite de diverses négociations James les renvoya tous, et décida d'en engager de nouveaux, parmis lesquels, Fred Wesley, Maceo Parker, William "Bootsy" Collins, "Catfish" Collins et bien d'autres..
James trouva sa voie en accélérant le rythme de ses morceaux, les saccadant le plus possible, libéra le tandem basse/batterie et donna un coté répétitif au morceaux. Il laissa la place tout de meme à quelques "solos" toujours judicieusement encadrés. Encore un petite anecdote, le seul Maceo Parker avait un solo improvisé.
Il créa ainsi le "funk" qui est à la base une grossiérreté, en effet en anglais ce mot définit la sueur "produite" lorsqu'on danse. ('saviez pas ca, hien?)
A l'origine il n'eut pas "Un Premier Titre de Funk de l'Histoire" mais si l'on devait définir un morceau et une année je dirais "Cold Sweat" en 1964.
Après arrivant les titres que tout le monde connaitra, enchainant les albums, les bandes originales de film, les "lives". Il créa aussi sa propre maison de production "Funky People", ou passérent tous les artistes ayant à un moment ou un autre croisés sa route.
Suivèrent passages en prison, arrestations, come back ("Living In America" b.o. Rocky 4), mais au final musicalement il fut absorbé par la vague "disco" et par tout le désinterresemment des gens à assisté au concert.

Si le monde musical n'a jamais lésigné sur les qualicatifs flatteurs, les dénominations emphatiques et les épithètes flamboyantes, aucune marque de l'idolatrie la plus outrée ne pourrait rendre justice à la multiplicité des facettes de cette figure incontournable de l'histoire du 20eme siècle, à la fois barde, créateur, buisness man, conscience morale et leader politique de la communauté afro américaine.
Non pas que James Brown ne soit exempt de défauts, bien au contraire; emporté, brutal, tétu, mesquin, menteur, orgueilleux et, à bien des égards, conservateur, il accumule à l'envie des imperfections qui donnent d'autant plus de crédibilité et d'humanité à sa démarche.

Il influence encore aujourd'hui la musique de notre époque, ce qui en fait l'artiste le plus samplé de l'histoire notamment par les rapeurs.
James aura su traverser les ages et les musiques, passant du Gospel, à la Soul, au Funk et termina par le Hip Hop.
Il est la base solide de tout ce que j'écoute aujourd'hui, tout le monde à en mémoire ces grands écarts et ces petits pas qui firent aussi son succés.
Son talent ne pourrait etre remis en cause, surtout pas par des geeks de quelques forums que ce soient (cf Nerik, on les aura bien niqué), évidemment l'homme n'est pas exempt de tout reproche mais je mets quiconque au défi de me citer un artiste qui à un moment ou un autre de sa vie n'a pas eu d'excès.

Je ne sais pas comment terminé cette chronique, alors pour faire simple et pour résumer sa vie, je citerais une phrase que le "Godfather of Soul" aurait pu dire:
"Le Funk est une nouvelle histoire de carambolage, comme chaque révolution musicale. Le Blues s'est tapé le jazz pour accoucher du Rythm'n Blues, lui meme s'empressant de dépuceler le Gospel et transformer tout ce foutoir en Soul;
Le petit bisou dans le cou sur le canapé en cuir, c'est pour la Soul; la levrette dans le "waterbed" sous la boule à facettes c'est pour le Funk".

See U James....

4 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Salut James on n'oubliera pas tes rythmes endiablés... tous les grands sont mort a part Jackson mais il est trop occupé à tripoter des momes dans son ranch plutot que faire de la bonne musique...

14/1/07  
Blogger Eric said...

Très bonne chronique comme on aimerait en voir plus souvent.

Continue!

14/1/07  
Blogger NeekO said...

Merci à vous, si je peux me permettre de faire une discographie exhaustive (mais indispensable):
- "Hell" 1974
- "Live at Apollo" 1962
- "Gettin' Down To It" 1969
- "Black Ceasar" 1973
Evitez par touts les moyens les "best of" avec des titres mis en vrac de façon intemporelle, forcément si vous écoutez un titre ancien vous aurez du mal à trouver le génie avangardiste du morceau. Si vous souhaitez plus d'infos, de conseils, n'hésitez surtout pas à me demandez mon avis.

14/1/07  
Anonymous Anonymous said...

Belle histoire que tu nous as faite là nico.
Tout est bien agencé comme il faut...

15/1/07  

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